Note d’adaptation

Notre ambition n’est pas de livrer une simple reconstitution, mais de créer un récit scénique où s’entrelacent deux voix : celle de Toumany et celle de Mathieu.
Un dialogue entre le journaliste et l’athlète, entre celui qui observe et celui qui tente de se libérer. Nous voulons donner à voir un homme en lutte avec lui-même, mais aussi une société qui s’interroge : juge-t-on des faits ou des hommes ?
À travers le théâtre, il ne s’agit pas seulement de raconter une chute, mais aussi de faire résonner la possibilité d’une rédemption, d’un relèvement.
En portant cette histoire sur scène, notre volonté est que chaque spectateur retrouve, dans la trajectoire de Toumany, quelque chose d’universel : nos contradictions, nos fragilités, et cette part de lumière qui, malgré tout, continue de brûler en chacun de nous.

Thibaud Houdinière & Johanna Boyé

Note de mise en scène

Toumany, c’est à la fois la lumière et l’ombre : l’athlète magnifique, porté par son corps, et l’homme rattrapé par son passé, ses failles et ses démons. Ce contraste, je voudrais l’incarner scéniquement en lui donnant un double dansé. Ce double, c’est la part qui l’entraîne, qui l’étreint, qui le défi, mais aussi celle qui le pousse à se relever. Et puis il y a cet autre double, Mathieu, le journaliste qui a révélé cette histoire et veut le faire revenir sur la piste, pour peut – être lui-même renaître à travers lui. La musique sera un personnage à part entière du spectacle, avec la présence sur scène d’une musicienne électronique qui jouera en direct. Elle utilisera notamment un Looper qui permettra de faire entendre la voix de Toumany lui-même. La scénographie, elle, sera volontairement épurée. Quelques signes suffiront pour nous transporter de la piste d’athlétisme à la cour de prison. La lumière, les sons, les corps feront le reste.